Webdocumentaire : Mesure de la résilience au Burundi
6.2 Effets et impacts du programme de renforcement de la résilience
1/6 Effets globaux
Plusieurs éléments de conjonctures négatifs se sont cumulés pendant la période d’étude (Covid 19, fièvre de la vallée du Rift affectant le bétail, augmentation du prix des denrées et des intrants, etc.).
Malgré cela, dans l’ensemble, la situation des populations les plus pauvres bénéficiaires des programmes de l’UE s’est améliorée sur plusieurs indicateurs clés.
6.2 Effets et impacts du programme de renforcement de la résilience
2/6 Amélioration de la sécurité alimentaire et des moyens productifs
On constate une augmentation du pourcentage des ménages en sécurité alimentaire et une diminution notable de la proportion de ménages en insécurité alimentaire sévère.
Les biens productifs agricoles ont également augmenté, les surfaces cultivées des ménages interrogés ont augmenté ainsi que la durée des stocks agricoles. Le nombre d’unités de bétail a aussi plus légèrement augmenté.
On constate aussi une diminution du recours à des stratégies de survie négatives.
6.2 Effets et impacts du programme de renforcement de la résilience
3/6 Amélioration de l’accès à l’énergie
Dans les PCH où le programme énergie a démarré plus précocement, l’utilisation des foyers améliorés a considérablement augmenté. Elle concernait 2 % des ménages en 2020 pour atteindre 20 % en 2022. Sur cette zone et sur cette période, la proportion de ménages déclarant avoir des difficultés à trouver du combustible a d’ailleurs chuté de 10 points de pourcentage (de 87 % à 77 %).
6.2 Effets et impacts du programme de renforcement de la résilience
4/6 Amélioration du rapport de confiance dans les structures sanitaires
On constate également une amélioration de la fréquentation des structures de santé avec en général une large satisfaction de ce service.
D’autres indicateurs ont évolué favorablement entre la phase initiale (2020) et la phase finale (2022) dans les deux zones agroécologiques :
- augmentation du taux d’alphabétisation déclarée par les chef.fes de ménages
- évolution favorable de l’accès au crédit formel et informel sur les deux zones
- nette diminution des ménages qui ne possèdent pas de latrines ou possédant des latrines rudimentaires
6.2 Effets et impacts du programme de renforcement de la résilience
5/6 Nutrition : Des résultats mitigés sur la diversité alimentaire des jeunes enfants
Dans l’ensemble, on constate une amélioration de la diversité alimentaire des mères, surtout dans les PCH surtout due à une augmentation de la consommation de céréales, légumineuses, noix et graines, viandes/poissons, autres légumes et autres fruits.
L’évolution de la diversité alimentaire chez les enfants de 6-23 mois est moins favorable. Le pourcentage d’enfants atteignant une diversité alimentaire minimale a subi une légère baisse entre les trois enquêtes, dans les Dépressions du Nord.
Ces résultats mitigés, alors que les femmes connaissent bien les messages sur l’alimentation des nourrissons et des jeunes enfants, appellent à plus de vigilance et de réflexion sur l’efficacité des stratégies de lutte contre la malnutrition des jeunes enfants et la capacités des mères à mettre en œuvre les bonnes pratiques.
6.2 Effets et impacts du programme de renforcement de la résilience
6/6 Une dynamique positive impulsée par les programmes de l’UE à consolider
On constate curieusement peu de différence entre les différents paquets d’intervention.
Plusieurs éléments peuvent contribuer à expliquer ces tendances. Le paquet 1 qui ne comprenait en théorie que les activités du paquet santé a, dans les faits, été « pollué » par d’autres activités de développement rural (autres acteurs intervenant sur les zones). Le décalage dans la mise en œuvre des différents éléments des paquets d’intervention et le démarrage tardif du dispositif de recherche opérationnelle peuvent également contribuer au faible impact observé.
La dilution des activités peut négativement affecter l’impact.